Cinéma: Crawl - 8/10

LES DENTS DE LA MER VERSION ALLIGATORS, UNE RÉUSSITE.

Critique:  Dans le genre survival avec des bestiaux carnivores, on a eu droit à différentes propositions ces dernières années. Qu'il s'agisse de "Instinct de survie" (article ici) avec la ravissante et increvable Blake Lively, en passant par l'extravagant "En eaux troubles" (article ici) ou le presque risible "Piranha 3D", du même réalisateur que Crawl, Alexandre Aja, les exemples plus ou moins réussis ne manquent pas. Crawl est une réussite pour le coup! Le réalisateur qui avait déjà su nous prendre aux tripes avec l'excellent remake de "La colline a des yeux", fait des merveilles avec ce thriller haletant au rythme ininterrompu.

Crawl, ce n'est pas un film d'horreur ou d'épouvante à proprement parler, même s'il fait un peu flipper quand même. Ici, on est plus dans le survival, certes un peu improbable, autant que l'était son alter-ego aux requins, "Les dents de la mer", dont il est le digne successeur, version alligators. Entre la tension, le suspense et le rythme effréné de l'ensemble du film, ce huis-clos anxiogène est d'une redoutable efficacité. 

Dans l'absolu, les alligators auraient probablement pu se suffire à eux-mêmes, mais le réalisateur en a décidé autrement, en se disant qu'une petite tornade par dessus le marché donnerait un peu de fil à retordre à nos héros d'un jour. Le film "Hurricane" (article ici) avait déjà tenté le coup, sans succès, de compliquer un braquage avec une tornade. Mais le mélange avait mal pris, et le résultat était plutôt moyen, avec une tornade qui ne servait que de prétexte. Dans Crawl, la tornade est bien plus qu'un prétexte, et se fond parfaitement dans un scénario qui en joue judicieusement, entre tempête, grosses vagues et destruction, pour le plus grand bonheur de nos charmants carnassiers, et le plus grand malheur de nos héros.

L'imagination des scénaristes est sans fin, et les ressorts dramatiques autant que les trouvailles en termes d'action sont ingénieux. Pas une seconde d'ennui, c'est terrifiant et parfois insoutenable en termes de brutalité et de voracité. Et les deux personnages principaux sont très vite attachants tellement ils sont bien incarnés. Mon seul b-mol portera simplement sur les capacités physiques de nos protagonistes, qui après de multiples morsures, semblent encore pouvoir enchainer comme si de rien n'était... en terme de crédibilité, c'est presque limite.​​​​​​​ Mais bon, on se laisse aller au divertissement et on laissera passer ça sous le coup de l'indulgence. L'ensemble de Crawl tient ses promesses: du suspens, de la tension, de la terreur, de l'action, de l'ingéniosité et un rythme permanent. 

Casting:  Kaya Scodelario, la Teresa de la saga "Le Labyrinthe" (article ici), prend son rôle de nageuse de compèt' à bras le corps. Tenace et acharnée, elle est plus que convaincante dans le rôle, sans omettre d'y mettre la pointe d'émotion qu'il faut, face à ces terribles prédateurs. A ses cotés, Barry Pepper, également au générique de la saga "Le Labyrinthe", ne démérite pas dans le rôle du père, démissionnaire et plein de culpabilité. Le duo fonctionne parfaitement et touche autant qu'il étonne.

Bilan: Action et rythme sont au programme de ce thriller aquatique terrifiant et anxiogène, digne successeur des "Dents de la mer", avec des alligators en lieu et place des requins. Sous tension de bout en bout, Crawl prend le spectateur en otage dans ce huis-clos immersif et terrifiant, qui ne manque ni d'ingéniosité, ni de bonnes idées. 

Ma note: 8/10 Très bien

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Film de Alexandre Aja 

Avec Kaya Scodelario, Barry Pepper

Sortie le 24 Juillet 2019

Synopsis: Quand un violent ouragan s’abat sur sa ville natale de Floride, Hayley ignore les ordres d’évacuation pour partir à la recherche de son père porté disparu. Elle le retrouve grièvement blessé dans le sous-sol de la maison familiale et réalise qu’ils sont tous les deux menacés par une inondation progressant à une vitesse inquiétante. Alors que s’enclenche une course contre la montre pour fuir l’ouragan en marche, Haley et son père comprennent que l’inondation est loin d’être la plus terrifiante des menaces qui les attend…