Cinéma: Raiponce - 8/10

ARCHIVE - ARTICLE ECRIT EN DECEMBRE 2010

Disney renoue avec les grands classiques qui ont fait sa gloire avec une nouvelle histoire de princesse qui reprend le mythe de Rapunzel, une jeune fille à la chevelure magique interminable, pour le plus grand bonheur des petits mais aussi des grands qui ont garder leur âme d'enfant... ou pas.

L'histoire: Raiponce est une jeune fille qui a toujours vécu enfermée dans une tour, protégée du monde extérieur par sa mère adoptive, Mère Gothel, qui l'a en fait kidnappé à sa naissance afin de rester éternellement jeune, grâce aux pouvoirs magiques des ses cheveux. Flynn Rider, un bandit très recherché, découvre par hasard la tour où vit enfermé Raiponce, alors qu'il tente de semer des poursuivants. Ils font alors un marché: Flynn emmène Raiponce au royaume pour assister à la fête des Lanternes qui a lieu tous les ans le jour de son anniversaire, et il récupérera alors le fruit de son dernier larcin....

Les personnages: Comme une bonne recette qui marche à tous les coups, on reprend les sempiternelles ingrédients du succès. Tout d'abord, on prend une demoiselle en détresse à secourir: Raiponce. On revient à la base: la princesse blonde naïve comme une enfant de 5 ans. Très douée pour tous les arts de la maison, une vraie fée du logis façon “Blanche-Neige”, mais sans les nains, qui n'avait de toute façon rien d'autre à faire de ses journées. Comme toutes les princesses, elle a un rêve, le sien étant d'assister à la fête des lanternes. Mais elle ne s'imagine pas que le monde est peuplé de gens prêts à tout pour profiter des pouvoirs magiques de ses cheveux. Elle manie avec beaucoup d'habileté la poêle à frire qui se révélera être une arme plus qu'efficace en diverses occasions. L'enfant qu'elle est grandira en découvrant le monde et ses dangers, elle apprendra beaucoup et se révélera très vite être une femme ingénieuse et pleine de caractère. On se demande quand même tout au long du film comment elle fait pour marcher pied nu sans jamais se prendre une écharde, mais que voulez-vous, c'est ça aussi la magie.
Flynn Rider, le “Prince” en devenir. Il n'est alors jusque là qu'un bandit de grand chemin solitaire, qui fait parfois alliance avec des gens peu recommandables. Il a tout d'un Aladdin à la sauce moyen-âge: c'est le bandit malgré lui qui va retrouver le droit chemin grâce à l'amour. Il fait une entrée en scène remarquée façon Tom Cruise dans "Mission: Impossible". Véritable séducteur au nez impossible à dessiner, il aura fort à faire avec Raiponce qui ne se laissera pas séduire avant de lui asséner un certain nombre de coups de poêle à frire.
La grande méchante, car il en faut une, Mère Gothel (doublé par Adjani dans la version française, ndlr) qui pour assouvir sa soif de jeunesse, ne veut pas laisser Raiponce lui échapper et est prêt à toutes les malveillances pour ça. Son égoïsme et son égocentrisme sont à mourir de rire, ses répliques sont tout simplement énormes. Elle n'a pas les pouvoirs d'une sorcière mais en a toute la méchanceté et la soif de pouvoir.

Les personnages secondaires: un petit caméléon, Pascal, inséparable ami et conseiller de Raiponce. C'est un peu l'ange-gardien que consulte la princesse avant chaque décision. Il est mignon et méfiant, et garde un oeil sur tout ceux qui voudrait nuire à sa protégée. L'autre personnage secondaire, c'est Maximus, un cheval de la garde royale qui a tendance à se comporter comme un chien plus que comme un canasson, la plupart du temps, comme lorsqu'il doit flairer la piste de Rider. Nul besoin de cavalier, tout canasson qu'il est, il sait ce qu'il doit faire, et sait choisir son camp lorsqu'il sait où est la justice, même si cela implique de faire la paix avec Flynn. Ces personnages secondaires, chers à Disney, apportent un plus humoristique à l'histoire, ils  ne sont jamais absolument indispensables et pourtant, on ne pourrait pas se passer d'eux.

Les chansons: C'est là encore un bonheur de retrouver des chansons dans un film Disney, et là où les chansons de “La princesse et la grenouille” étaient un peu trop jazzy pour laisser une trace, celles de “Raiponce” reviennent aux origines avec des titres comme “Où est la vraie vie”, “J'ai un rêve”, ou encore “Je veux y croire” qui a tout pour devenir aussi culte que “Ce rêve bleu” d'Aladdin. On assiste au retour des grands classiques qui ont fait les beaux jours des studios Disney et qui sont emprunts de beaucoup de nostalgie tels que “La Belle et la Bête”, “Hercule”, “Aladdin”, “Pocahontas” ou “Mulan”, avec tout ce que cela peut apporter de réflexions sur le féminisme ou l'émancipation (à noter la scène hilarante où Raiponce tergiverse entre le plaisir de sa liberté, et le sentiment de culpabilité d'avoir “fuguer”)

En résumé, une princesse, un prince, une vilaine méchante, un rythme qui balance entre péripéties et rebondissements, des scènes d'actions, le coup classique de la princesse qui se croit trahi par son prince, une fin larmoyante, un coup de théâtre, un happy end bien sûr, et des chansons tantôt entraînantes, tantôt graves, tantôt émouvantes. On a plaisir aussi à retrouver des personnages humains dans un monde de magie, et on apprécie de ne plus avoir affaire à des animaux qui parlent: on gagne en réalisme et c'est une bonne chose, même si on ne niera pas les qualités indéniable du "Monde de Némo" ou du "Roi Lion". Un humour qui ne s'arrête presque pas et qui accompagne l'action, seul bémol: une 3D inutile et qui n'apporte rien.

Un magnifique conte Made in Disney.

Ma note: 8/10 Très bien

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