Mon avis en quelques mots:
UNE APPROCHE ORIGINALE DU FILM DE ZOMBIES. HUMAIN ET CONCEPTUEL.
Critique: Quand on a pas les moyens, on a les idées. Et The Last Girl nous le prouve en abordant le film de zombies sous un angle encore inédit, tout en respectant les codes du genre. Pas de grosses machines à effets spéciaux ni de scènes spectaculaires ici, tout se joue par l'ambiance apocalyptique qu'installe le réalisateur autour du concept de l'enfant-zombie capable de penser et de ressentir. Proche de "World war Z" ou "Warm bodies" dans son rapport à l'humain, et bien loin de tout "Resident evil" (articles ici, ici et là), The Last Girl fait figure d'anticipation dans le genre: on est pas la pour dégommer du zombie, on est là pour le comprendre, l'étudier et peut-être le sauver... ou pas.
Adapté du roman de Mike Carey, et prix du public du festival Fantastic'Arts 2017 de Gérardmer (ma patrie), The Last Girl mise sur la relation de cette jeune fille mi-zombie et de sa professeure. L'émotion se mêle alors au suspens et à l'action dans un film qui ne choisit pas la facilité scénaristique. S'inspirant d'un vrai documentaire pour asseoir sa crédibilité scientifique, l'intrigue nous dévoile l'origine de l'infection, et s'il n'est pas original dans son mode de transmission (niak, niak), il sait l'être dans la présentation de son évolution, qui donne alors une nouvelle tournure à l'histoire.
Entre scènes de chaos sous tension, hordes de zombies affamés et moments plus intimes, The Last Girl nous surprend régulièrement, nous effraye parfois, et nous touche souvent. Si les personnages traversent l'Angleterre façon Survival, ce n'est que pour progressivement nous mener à ce final où la décision de savoir qui vivra ou pas, et surtout comment, ne dépendra que d'un choix, fatal ou salvateur.
Casting: A l'affiche, Gemma Aterton, qu'on a connu sexy sous les traits de "Tamara Drewe", badass en chasseuse de sorcière dans le "Hansel & Gretel" de 2013, ou encore ingénue dans la comédie macabre "The voices" (voir article ici), joue ici une professeure pleine d'empathie pour ses enfants-zombie, notamment pour notre jeune héroïne. En duo avec la jeune Sennia Nanua dont c'est la première à l'écran, elles créent à elles deux la tension dramatique et émotionnelle du film. La jeune actrice n'a rien a envier à son ainée, elle joue brillamment et est convaincante à en faire peur dans la scène face aux autres enfants-zombies. Dernière mais pas des moindres pour clore le trio féminin du film, Glen Close, celle qui a joué "Albert Nobbs" (voir article ici) et qui aime aussi bien les liaisons dangereuses que fatales, ne démérite pas non plus en docteur déterminée et sans scrupules.
Bilan: Un concept original qui réinvente et rafraîchit le film de zombie en respectant néanmoins les codes du genre. De l'intelligent, du surprenant et de l'émouvant plutôt que du spectaculaire et du sanguinolent, tel est l'angle que choisit le réalisateur de The Last Girl. Intéressant et inattendu, sans pour autant être révolutionnaire.
Ma note: 6/10 Pas mal
Film de Colm McCarthy
Avec Glen Close, Gemma Aterton, Sennia Nanua
Sortie le 28 Juin 2017
Synopsis: Au fin fond de la campagne anglaise, une base militaire héberge et retient prisonniers un groupe d’enfants peu ordinaires qui, malgré le fait d’avoir été infectés par un agent pathogène « zombie » qui a décimé la planète, demeurent capables de penser et de ressentir des émotions. Lorsque la base est attaquée, Melanie, qui semble être la plus surdouée d’entre eux, réussit à s’échapper en compagnie de son professeur, de deux soldats et d’une biologiste qui ne voit en elle qu’un cobaye indispensable à la découverte d’un vaccin. Dans une Angleterre dévastée, Melanie doit découvrir qui elle est vraiment et décider ainsi de son propre sort comme celui de l’humanité tout entière.
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